L’idée de la création d’une société de réparation navale est née en 1982 et répondait parfaitement au souci des pouvoirs publics de faire du secteur maritime national le fleuron de l’industrie camerounaise.
La Direction du Matériel et des Ateliers (DMA) de l’ex-ONPC qui s’occupait de la réparation de la flotte interne de l’Office avait alors été chargée de mener la réflexion nécessaire a la création du Chantier Naval et Industriel du Cameroun S.A (CNIC) en tant qu’entreprise autonome, distincte de l’ONPC. Cette Direction était dotée de deux Docks flottants de capacité de levage de 500 et 1000 tonnes, d’un petit atelier de mécanique et de chaudronnerie.
Les démarches entreprises depuis lors (étude de faisabilité, recherche de partenaires techniques, commande d’un nouveau Dock flottant de 10000 tonnes auprès d’un fabricant allemand) ont aboutit a la création du CNIC le 05 février 1988.
Absorption de l’Union Industriel pour le Cameroun (UIC) par le CNIC
L’union Industriel pour le Cameroun (UIC) appartient depuis octobre 2003 à 100% au CNIC. Créée en 1964 par le groupe UIE, UIC a été reprise, tour à tour, en 1984 par le groupe français Bouygues Offshore, et en 2002 par le groupe italien Saipem. En effet, dans sa stratégie de développement de ses activités et en vue de la préparation du terrain pour faire du Yard Pétrolier de Limbé un véritable pôle industriel, le Chantier Naval et Industriel du Cameroun a initié une opération dans le sens de la concertation horizontale. A ses principales activités de réparations des navires, des plates formes pétrolières mobiles et des travaux industriels, il a intégré celles de UIC qui portent sur la réparation des plates formes pétrolières fixes en hautes mer et des travaux industriels. Par cette opération, le CNIC couvre l’ensemble du domaine de la réparation des plates formes pétrolières (mobiles et fixes), ce qui constitue une diversification de l’activité, de même qu’il procède au développement du domaine des travaux industriels. C’est une superficie de 50 000 m² de base avec un quai de 200 mètres de long sur 30 mètres de large pour un tirant d’eau minimal de 6 mètres que acquiert ainsi le CNIC.
Yard Pétrolier de Limbé, objectif du projet
La croissance spectaculaire du CNIC dans ce secteur au cour des dernières années est handicapée par les contraintes naturelles du site de Douala à savoir : le faible tirant d’eau, le chenal d’accès long et étroit, les eaux troubles pour des inspections sous-marines des équipements de l’espace limité pour l’expansion.
Ainsi en février 2005 le projet du Yard Pétrolier de Limbé voie le jour. Il va doter le CNIC d’une infrastructure industrielle moderne et appropriée pour la réhabilitation et la réparation des plateformes pétrolières. En effet, le site du YPL est situé au bord de l’Océan Atlantique, proche des champs pétroliers offshore les plus importants du Golfe de Guinée offre les avantages suivants : Eaux profondes (-12m) près des cotes, Accès direct à la mer (accessible 24/24h et potentiel énorme d’accueil des grandes unités pétrolières et marines), Eaux claires facilitant les inspections sous-marines et autres divers essais nautiques, Site vierge, propice aux travaux d’envergure de réparation navale et offshore, Terrains disponibles à proximité du site industriel pour le développement des activités de sous-traitance.
L’offensive de Kribi
Le Gouvernement camerounais a initié une vision globale de développement à moyen et à long terme intitulée : « Cameroun Vision 2035 ». C’est dans cette optique que le Chantier Naval et Industriel du Cameroun S.A (CNIC) et le Port Autonome de Kribi (PAK) ont convenu de le mise en place d’un cadre de collaboration en vue de la réalisation des travaux de maintenance, construction navales et industriel sur le site du PAK à Mboro. Cette collaboration a été scellée le 09 août 2019 dans la ville de Kribi, par la signature d’une convention de partenariat entre les deux entreprises.